A propos du CNCE

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Le CNCE ….Cheminement d’une réflexion 

Le Conseil National du Commerce Extérieur (CNCE) a été mis en place en 1996 à un moment où il fallait consolider l’ouverture de l’économie marocaine ; cependant, le renforcement de cette ouverture à travers la signature de nombreux accords de libre-échange, a imposé sa transformation   en vue de doter   le Maroc d’un dispositif de veille stratégique et d’intelligence économique pour l’aide à la décision.

Le CNCE regroupe tous les intervenants, publics et privés, impliqués directement ou indirectement dans le commerce extérieur ; dans la sphère publique, il s’agit de plusieurs ministères horizontaux et sectoriels et de nombreuses institutions publiques comme l’OCP, l’Administration des douanes, l’ONDA, l’ODEP, l’ONCF, Maroc Export, l’Office des changes etc. Quant au secteur privé il est représenté par la CGEM avec ses fédérations et ses associations professionnelles, l’ASMEX, les Fédérations des Chambres de Commerce et d’Industrie, d’Agriculture et d’Artisanat.

Le choix de cette composition mixte et surtout paritaire n’est pas fortuit : Le commerce extérieur est une résultante d’une multitude de politiques et d’activités productives qui configurent le modèle de croissance du Maroc d’où la composition du CNCE qui reflète sa vocation d’être un lieu de débats et d’échanges pour une jonction entre l’analyse et la réalité du terrain.

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Mon élection à la tête du CNCE s’est située dans le prolongement de ma fonction de PDG de la SMAEX puis que j’ai été élue à ce titre. Le commerce extérieur relevait de toute évidence de mes préoccupations puisqu’il est difficile de dissocier le micro du macro ou encore l’entreprise du système dans son ensemble. L’indicateur qui m’avait le plus interpellé est le fossé entre les exportations réelles et les exportations totales dont 70% étaient constitués par les admissions temporaires soit les entrants importés. Une valeur ajoutée locale dérisoire ! Cliquer-Ici :La vie économique, 6 Mars 2009

Dès ma prise de fonction au CNCE, le premier travail a concerné un diagnostic du commerce extérieur sur une longue période d’observation de façon à cerner ses évolutions structurelles, d’affiner et d’analyser la nature de ses deux composantes : exportations et importations. Outre le fait que le déficit du commerce extérieur soit structurel depuis le milieu des années 60, le constat est qu’il résulte moins des faibles performances des exportations que de la forte augmentation des importations qui ont triplé en une décennie. Une lecture renouvelée du déficit extérieur a ainsi émergé, et, depuis, le curseur n’a plus été mis seulement sur la question du développement de l’offre exportable mais aussi et surtout sur les importations. Cliquer-Ici :l’Economiste ,17 décembre 2012

L’augmentation des importations ne concerne pas que le Maroc. Le décryptage des mécanismes à l’œuvre du commerce mondial a fait apparaitre le fort accroissement du commerce des biens intermédiaires. La réorganisation des processus de production sur une base globale s’est traduite par un fractionnement des chaines de valeurs et donc par une spécialisation des sites par segments de valeur ajoutée. A partir de cette première
séquence qui a mis en évidence la dépendance du système productif du Maroc à l’égard d’intrants importés, la réflexion a été orientée dans le sens des études visant la diversification et l’intégration du tissus économique afin d’induire un accroissement de la valeur ajoutée locale.2

Les études et analyses relatives à la compétitivité économique et aux performances du commerce extérieur constituent le premier axe des missions du CNCE ; le second concerne la veille pour anticiper les menaces et saisir les opportunités au profit des opérateurs du commerce extérieur conformément aux recommandations de l’étude.

La mise en œuvre de l’élargissement des missions du CNCE a impliqué la définition de nouveaux services et produits et le déploiement des plateformes pour les fournir :

  • Un dispositif de veille stratégique et commerciale qui couvre tout le processus de gestion de l’information et qui donne la priorité à l’Afrique en conformité avec le Choix stratégique de Sa Majesté Mohamed VI.
  • Une plateforme de business Intelligence à la pointe des technologies de visualisation des données avec une flexibilité qui permet une lecture rapide et pertinente du sujet présenté.
  • Une plateforme en mesure de fournir une cartographie dynamique de notre commerce extérieur : qui importe quoi, qui exporte quoi et vers quelle destination ?

Cliquer-Ici Le CNCE , Une institution au coeur de la sécurité économique du Royaume

Le CNCE est un acquis pour le secteur privé, sa transformation s’inscrit dans l’approfondissement de cet acquis, une transformation aboutie après cinq années de travail : deux pour l’étude et trois pour son opérationnalisation ; un projet de loi a été préparé afin de mettre en harmonie le droit avec les faits et permettre un fonctionnement optimal de la concertation ; il prévoit, notamment, un comité d’experts dont la mission est d’organiser les interactions avec les partenaires du CNCE, privés et publics. Ces interactions ont été prévues dans le cadre de commissions spécifiques par domaine de réflexion à l’instar de tous les conseils mixtes privé / public et ce pour organiser le dialogue, le partage d’idées et d’expériences nécessaires à l’adhésion aux choix de politiques économiques liées à la compétitivité de notre économie.

Tout ce processus a été interrompu juste au moment où il commençait à produire ses effets ; la décision d’internaliser la structure au sein du ministère du commerce extérieur va à l’encontre de l’esprit du texte institutif du CNCE qui est son indépendance ; elle pose le problème du système de gouvernance alors que la bonne gouvernance est érigée en principe constitutionnel. Enorme perte de capital immatériel et d’accumulation, clé de développement !

Cliquer-Ici : OPA sur le Conseil du commerce extérieur

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